Projet Fondation Addax Oryx

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Israël – Palestine : Les Oiseaux de la Paix Paix et Conservation de la Nature Au Moyen-Orient

Dans la vallée du Jourdain, palestiniens, israéliens et jordaniens mènent ensemble, avec l’aide de la chouette effraie, une lutte biologique contre un ennemi commun, les rongeurs. Sur une terre connue pour ses conflits, l’oiseau rapproche les cœurs. Une victoire pour les hommes et la nature !

Professeur Alexandre Roulin

Rapprocher des Peuples en Conflit et Protection de l’Environnement

1. Résumé

Améliorer les conditions de vie au Moyen-Orient en utilisant une lutte biologique plutôt que chimique pour limiter les rongeurs qui génèrent des dégâts considérables aux cultures. Ce projet veut préserver l’environnement et rapprocher des peuples en conflit.

L’avenir de la biodiversité dépend des mesures de protection prises non seulement dans les pays industrialisés où les populations ont pris conscience de l’urgence de la situation, mais également dans des pays où les traditions ne sont pas forcément compatibles avec la protection de la nature. Ce constat est criant dans les régions en proie aux conflits où les gens ont des problèmes immédiats plus urgents à régler que protéger la nature. Afin de limiter les rongeurs qui dévastent les cultures, les agriculteurs répandent des rodenticides qui détruisent également les prédateurs des rongeurs et polluent les sols et l’eau. Pour limiter leur utilisation, les agriculteurs du Moyen-Orient favorisent les chouettes effraies qui consomment ces rongeurs en quantité. Ce projet est un succès en Israël où les paysans utilisent désormais moins de rodenticides. Toutefois, malgré les efforts considérables investis pour promouvoir la lutte biologique en Palestine et en Jordanie, les résultats se font toujours attendre. Mon but est de développer la protection de la nature au Moyen-Orient en favorisant le dialogue entre les peuples en guerre.

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2. Contexte En 1997, excédés par la prolifération incontrôlée de rongeurs dans leurs champs, les agriculteurs, se mettent à utiliser massivement des pesticides. Le résultat ne se fait pas attendre : des centaines de rapaces et autres animaux jonchent les champs après avoir ingéré des proies empoisonnées. Un agriculteur se rappelle « Nous avions perdu le contrôle, on pouvait littéralement entendre les rongeurs dans les champs de luzerne à la tombée de la nuit. Les produits chimiques en quantités ordinaires n’avaient plus d’effet et les agriculteurs voyaient leurs récoltes sévèrement ravagées. Ils ont agi de la seule manière qu’ils connaissaient : déverser encore plus de pesticides. Nous n’étions pas fiers du résultat et les gens de la vallée ont compris que si la faune était touchée, la terre l’était, l’eau l’était et, par conséquent, les hommes aussi. En effet, le lait issu de vaches nourries à la luzerne traitée était intoxiqué ».

Les rodenticides tuent. Ici, un aigle impérial, une espèce extrêmement rare

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Lutte biologique – La chouette effraie Le Dr. Yossi Leshem, de l’université de Tel-Aviv, propose d’appliquer l’utilisation de chouettes effraies dans la lutte biologique contre les rongeurs. L’installation de 2 000 nichoirs pour les chouettes dans tout Israël porte ses fruits. Comme le dit un agriculteur israélien « Au bout de dix ans, nous sommes arrivés à une limitation de la population des rongeurs. Chaque année un couple d’Effraies consomme 4 000 rongeurs, et donc la lutte biologique en élimine plusieurs millions ».

Dr. Yossi Leshem en compagnie du président israélien Shimon Peres, la chancelière allemande Angela Merkel, l’ancien président américain Jimmy Carter, l’ancien viceprésident américain Al Gore et le professeur Alexandre Roulin. Dr. Yossi Leshem est l’initiateur du projet ‘Owls have no boundaries’ pour une lutte biologique contre les rongeurs, projet qui uni israéliens, palestiniens et jordaniens

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Lutte biologique - Projet économique Le problème ne se limite toutefois pas à la seule vallée du Jourdain : dans le monde, on estime à 20 millions de tonnes de céréales les pertes occasionnées par les rongeurs, soit 5 à 10% de la production totale, des chiffres en hausse avec le réchauffement climatique. Selon l’étude économique menée par le Dr. Yoav Motro, de l’université de Jérusalem, la contribution de la chouette est de l’ordre de 100 $ par hectare de luzerne cultivé, une somme considérable pour ce type de culture. Mais la meilleure économie est celle réalisée sur les produits chimiques : sur les 1 000 hectares qu’il étudie dans la région, plus un gramme de pesticide n’est utilisé aujourd’hui.

A gauche un agriculteur arabe à côté d’un nichoir à chouette effraie et à droite des nichoirs dans la vallée de Beit Shean en Israël

Lutte biologique – Un vecteur de paix Le Dr. Leshem voit l’environnement comme un vecteur de communication et de coopération entre les peuples : « La lutte biologique est un projet de paix car il établit un contact entre les agriculteurs et les protecteurs de la nature, entre palestiniens et israéliens, en dépit des conflits ». L’environnement et la passion commune pour la nature représentent une rare lueur d’espoir. En effet, les voisins jordaniens et palestiniens s’intéressent à l’entreprise. Toutefois, même si des nichoirs ont été disposés en Palestine et en Jordanie, le résultat n’est pas à

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la hauteur des investissements. Seul un couple de chouette a été découvert en Palestine et 12 en Jordanie ! Même si l’Union Européenne, le gouvernement israélien et les Etats-Unis initient des projets pour améliorer les conditions de vie au Moyen-Orient, les résultats ne sont pas toujours à la hauteur des espérances. Ce dont nous avons besoin ce sont des gens sur le terrain quotidiennement. Pour le projet de lutte biologique en utilisant les chouettes effraies, des meetings sont organisés pour regrouper israéliens, palestiniens et jordaniens. Ces gens se retrouvent dans des hôtels luxueux, discutent et mangent puis effectuent une visite rapide vers un nichoir. De retour chez eux, les informations accumulées lors de ces journées ont de la peine à être mises en pratique. Le Dr. Motti Charter est dépité par cette débauche d’énergie qui abouti à si peu de résultats. Son constat est qu’il faut désormais avoir quelqu’un qui travaille au quotidien sur le terrain avec les chouettes afin de pouvoir accueillir et former des palestiniens et jordaniens. Des nichoirs devraient être construits ensembles et posés correctement et aux bons endroits. Souvent, les gens installent ces nichoirs tout près de leur maison même si l’endroit n’est pas approprié. Cela semble pourtant simple, mais sans un contrôle précis sur le terrain, aucun résultat n’est attendu.

A gauche le Dr. Motti Charter en compagnie d’un ornithologue palestinien et à droite le Général Abu Mansour responsable du projet « Owls have no boundaries » pour la Jordanie. Le roi Hussein l’avait désigné responsable pour préparer les accords de paix avec Israël

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3. Le Projet Depuis 2009, je me suis rendu à quatre reprises au Moyen-Orient pour mieux comprendre le projet « owls have no boundaries ». Lors d’une conférence à la Mer Morte, j’ai pu constater l’importance des chouettes pour réunir autour d’une même table des palestiniens, jordaniens et israéliens. L’ambiance, même si parfois tendue, est à la discussion et aux échanges. Toutefois, j’ai pu me rendre compte que les efforts investis pour développer la lutte biologique en Palestine et Jordanie avaient aboutis à de maigres résultats. J’ai donc trois buts.

Localisation des nichoirs à chouettes effraies en Israël (points rouges), Palestine (bleus) et Jordanie (verts). Comme on peut le constater la lutte biologique a donc lieu principalement en Israël. A droite, Alexandre Roulin en compagnie de palestiniens, jordaniens et israéliens

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1) Formation de palestiniens et jordaniens à la lutte biologique Afin de promouvoir la lutte biologique en Palestine et Jordanie, nous devons engager un ornithologue expérimenté et parlant l’hébreu. Son travail est divisé en quatre parties. A) Suivre l’évolution des populations de chouettes effraies afin de démontrer que la lutte biologique est efficace. Il est en effet impératif de motiver les paysans à continuer les efforts de conservation de la nature et de démontrer aux politiciens que les investissements réalisés dans la lutte biologique sont récompensés par des résultats. B) Effectuer ce travail avec des palestiniens et jordaniens afin qu’ils vivent toutes les étapes de la lutte

biologique

y

inclus

monitoring

des

populations

de

chouettes.

C)

Construction de nichoirs à chouettes en Israël par le Dr. Motti Charter avec des palestiniens et jordaniens. Ces nichoirs seront ensuite disposés dans leur région. D) Suivi du travail des palestiniens et jordaniens les années suivantes. C’est une étape cruciale pour s’assurer que la lutte biologique est efficace non seulement en Israël mais également en Palestine et Jordanie.

Motti Charter en compagnie d’agriculteurs palestiniens et construisant des nichoirs à chouettes effraies

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2) Assise scientifique du projet La lutte biologique nécessite une approche scientifique rigoureuse. Une crédibilité

scientifique

est

nécessaire

afin

de

pérenniser

ce

projet

financièrement. Je vais donc superviser des travaux scientifiques d’étudiants israéliens sur la lutte biologique mais également sur d’autres questions scientifiques.

Cela

permettra

non

seulement

de

répandre

encore

plus

efficacement le message de lutte biologique dans les sociétés du Moyen-Orient mais également d’élargir le champ d’action. Je travaille personnellement sur la chouette effraie depuis 20 ans et mes travaux ont déjà eu un impact certain sur la conservation de la nature. Par exemple, en prenant exemple sur mes travaux, la Station Ornithologique Suisse de Sempach travaille depuis plusieurs années sur cette espèce et nous comptons encore développer ces travaux. Mon but est de faire pareil au Moyen-Orient.

Le professeur Alexandre Roulin et le Dr. Motti Charter dans une plantation de palmiers dans la vallée de Beit Shean en Israël

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3) Rôle du professeur Alexandre Roulin sur le terrain De part ma nationalité suisse, je peux communiquer sans préjugés avec les différents protagonistes qu’ils soient palestiniens, jordaniens ou israéliens. Je vais donc visiter des personnes clés en Palestine et en Jordanie afin de m’assurer que le travail avance de façon optimale. C’est d’autant plus important que les israéliens ne peuvent se rendre à certains endroits en Palestine, et donc je serais seul à pouvoir aller sur le terrain dans ces contrées. Par ailleurs, la présence d’un scientifique reconnu dans le domaine va permettre au Dr. Yossi Leshem de démarcher de nouveaux bailleurs de fonds afin de pérenniser le projet. Je n’ai aucun doute à ce sujet. Par ailleurs, je suis très sensible à ce que l’argent investi dans un projet soit correctement utilisé. Je vais donc m’investir personnellement dans le suivi du projet afin de rendre des comptes à la Fondation Addax-Oryx.

Le professeur Alexandre Roulin en compagnie de l’ambassadeur Walter Haffner à l’ambassade suisse de Tel-Aviv (à gauche) et Dr. Motti Charter avec le président israélien Shimon Peres (à droite). Nous développons tout contact nécessaire dans la société, notamment politique et diplomatique, afin de mener à bien ce projet de lutte biologique et favoriser les contacts entre communautés en conflit.

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Rôle de la Fondation Addax-Oryx dans ce projet Ma requête auprès de la Fondation Addax-Oryx a pour but de financer l’engagement d’un israélien qui a l’expérience du terrain à la fois dans la lutte biologique et les interactions sociales avec des agriculteurs qu’ils soient israéliens, palestiniens ou jordaniens. Le projet présenté fait partie d’une action menée par l’université de Tel-Aviv sous l’impulsion du Dr. Yossi Leshem. Néanmoins,

je

me

suis

rapidement

rendu

compte

que

deux

éléments

manquaient à ce projet : une approche scientifique rigoureuse et un suivi du travail sur le terrain. J’ai donc proposé à M. Leshem de développer ces deux approches. Il ne peut donc faire une telle demande lui-même en Israël ce qui explique pourquoi je m’adresse à vous. Toutefois, une fois nos succès démontrés, nous nous retournerons vers les contacts habituels du Dr. Leshem pour pérenniser ce projet.

Une famille de chouettes effraies en Suisse (à gauche) et en Israël (à droite)

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Informations supplémentaires sur le travail du Dr. Motti Charter Pour mener à bien ce projet de lutte biologique et rapprochement de gens issus de peuples en conflit, nous devons engager un biologiste israélien sur le terrain au quotidien pour effectuer six activités principales. 1) Monitoring des populations de chouettes effraies 2) Réparation, construction et pose de nichoirs à chouettes 3) Informer les agriculteurs au sujet de la lutte biologique 4) Former des ornithologues palestiniens et jordaniens à la lutte biologique 5) Analyse du régime alimentaire des chouettes afin de démontrer qu’elles sont efficaces pour éliminer les rongeurs. Ces analyses sont effectuées à partir de pelotes de réjection qui contiennent les restes de proies 6) Analyses et publications des résultats

Travail de terrain Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet Août Septembre Octobre Novembre Décembre

Contacts Réparer, en Contacts construire et Palestine avec les et poser des nichoirs agriculteurs Jordanie

Analyse du Analyses régime et alimentaire des chouettes publication

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4. Description de l’organisation partenaire Le Moyen-Orient est un désastre d’un point de vue politique, mais environ 500 millions d’oiseaux traversent la vallée du Jourdain chaque année, un phénomène mondial. Yossi Leshem

Un personnage clé Le projet de lutte biologique en utilisant la chouette effraie est le fruit d’un homme exceptionnel, le Dr. Yossi Leshem. Fervent défenseur de la nature et homme de paix, il a développé un radar permettant aux avion d’éviter les oiseaux qui sauve des vies humaines et diminue les dérangements aux oiseaux. Entre 2001 et 2007, plus de 42 508 collisions d’avions avec des oiseaux ont été répertoriées par l’aviation civile dans le monde. C’est pourquoi les compétences du Dr. Yossi Leshem sont utilisées dans le monde entier pour limiter les accidents. Cette notoriété a permis au Dr. Leshem d’œuvrer de façon efficace pour la protection de la nature et d’obtenir l’appui de personnalités politiques mondiales (même l’ancien président américain Jimmy Carter parle de Yossi Leshem dans ses mémoires) mais également de grands industriels tels que la Lufthansa. L’œuvre du Dr. Yossi Leshem va désormais au-delà en utilisant la protection de la nature pour rapprocher les peuples. Collaborer avec de telles personnes est une chance à ne pas louper.

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Historique du financement du projet en Israël Période 1/1/2010 au 31/6/2012 : 460 000 Euros – Fondation allemande « Hanns Siedel ». Ce financement a permis de mettre sur pied le projet de lutte biologique avec les chouettes effraies en Israël, Palestine et Jordanie. Cela a permis de financer la thèse de doctorat de M. Motti Charter.

Période janvier à décembre 2011 : 30 000 Euros – Ministère israélien pour la coopération régionale. Même buts avec en plus l’inclusion du secteur arabe Bet Netufa Valley, Galilée. Cela a permis de financer le Dr. Motti Charter.

Afin de pallier momentanément au manque de financement du Dr. Motti Charter, j’ai investi 35 000 CHF en 2012. Cette somme a été prélevée sur mon compte de recherche personnel avec l’aval du Fonds National Suisse de la Recherche. Cette aide, exceptionnelle, a deux buts. Le premier est de m’assurer que la lutte biologique perdure. Deuxièmement, je veux démontrer clairement mon investissement personnel quitte à prendre des risques. En effet, cette aide ponctuelle a causé un déficit dans mes comptes de recherche. Pour y pallier, je fais actuellement des demandes supplémentaires à des agences qui financent la recherche scientifique fondamentale. Etant donné que je ne vais pouvoir réitérer cette aide pour le projet de lutte biologique (le Fonds National Suisse de la Recherche ne finance pas de tels projets), je fais donc appel à votre Fondation.

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5. Budget du projet Besoins financiers Les besoins financiers concernent le travail du Dr. Motti Charter ainsi que deux visites annuelles en Israël pour superviser le travail de terrain, les travaux scientifiques et participer à la dynamique de rapprochement entre palestiniens, jordaniens et israéliens. Au vu du succès de nos premiers travaux, j’aimerais mener ce projet sur une durée de trois ans. Les besoins financiers sont les suivants :

3 années de salaires pour le Dr. Motti Charter : 3 x 35 000 $ = 105 000 $ (95 550 CHF)

2 voyages d’une semaine en Israël par année. Sur trois ans cela équivaut à avion (6 x 200 CHF : 1 200 CHF) + 6 x 7 nuits à l’hôtel à 360 Shekel par nuit = 15 120 Shekel (3 600 CHF) = 4 800 CHF

Essence (500 CHF d’essence par mois ; 8 mois de travail) pour effectuer le travail de terrain : 8 x 500 CHF x 3 ans = 12 000 CHF

Total : 95 550 + 4 800 + 12 000 CHF = 112 350 CHF

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6. Pérennité du projet L’assise scientifique et le rapprochement entre israéliens, palestiniens et jordaniens que nous pourrons développer grâce à la Fondation Addax-Oryx permettront de soulever de nouveaux fonds et ainsi pérenniser ce projet sur le long terme. Divers contacts ont déjà été pris notamment avec le gouvernement israélien afin de créer une position permanente pour le Dr. Motti Charter en tant que coordinateur scientifique du projet.

Dr. Motti Charter en compagnie d’ornithologues jordaniens

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Portrait d’Alexandre Roulin Mon parcours professionnel est atypique dans le monde académique. Après l’école obligatoire, j’ai effectué un apprentissage de dessinateur en génie-civil (à Payerne) suivi du gymnase du soir à Lausanne afin de pouvoir débuter des études universitaires. Désirant apprendre l’allemand, j’ai effectué mes études à l’université de Berne en un temps record (début en octobre 1993, examen de diplôme en juin 1997 puis de thèse en juin 1999). De 2000 à 2003, j’ai effectué un stage post-doctoral à l’université de Cambridge (Angleterre) puis durant six mois un autre stage à l’université de Montpellier en France. Suite à cela, j’ai obtenu le titre de Professeur boursier du Fonds National Suisse de la Recherche pour monter mon groupe de recherche à l’université de Lausanne. Après quatre ans de travail j’ai été nommé professeur associé dans cette université de Lausanne en 2008.

Professeur Alexandre Roulin dans un Kibboutz avec le Dr. Motti Charter et un français ayant immigré en Israël il y a 50 ans

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Recherche scientifique Mes recherches portent sur la fonction adaptative des polymorphismes de coloration. Chez beaucoup d’animaux, les individus d’une population montrent différents coloris et nos travaux ont montré que ces différents morphes sont associés à un grand nombre de traits physiologiques et comportementaux. Par exemple, les individus dont la coloration est plus mélanique résistent mieux à diverses sources de stress. Nous pensons que ces liens entre colorations mélaniques

et

la

physiologie

sont

dus

à

un

gène

appelé

« proopiomélanocortine », un gène particulièrement important chez l’homme car il est notamment associé à l’obésité et d’autres maladies héréditaires. Ce gène est similaire chez tous les vertébrés et par conséquent les résultats obtenus à partir d’études menées chez la souris, le rat ou la chouette effraie sont utiles pour mieux comprendre son rôle dans l’apparition de maladies chez l’homme. Nos études sur la génétique et le comportement des chouettes sauvages sont menées en Suisse. Lors du travail de terrain du Dr. Motti Charter, nous allons simultanément collecter des données afin d’examiner si certains résultats obtenus en Suisse sont également observés au Moyen-Orient. Des études menées dans deux populations éloignées permettent de démontrer que les résultats obtenus dans une population ont une portée générale à l’échelle probablement mondiale.